Le sens profond du Birkat Hamazone
La Paracha Ekev met l’accent sur les valeurs «matérielles » d’Eretz Israël. C’est ainsi que la qualité de son blé et de son orge, de ses raisins et de ses figues, de ses grenades, de ses olives et de ses dattes illustre l’ampleur des bénédictions divines toutes spéciales accordées à cette terre. C’est alors que nous est prescrite une mitsva merveilleuse que l’on doit accomplir après chaque repas conséquent – notamment pris avec du pain : « Tu mangeras et tu te rassasieras, et tu loueras Hachem ton D.ieu pour le bon pays qu’Il t’a donné ».
Dans la paracha de Eikev (« Parce que »), Moïse poursuit ses admonestations : il promet aux Enfants d’Israël que, s’ils accomplissent les commandements (Mitsvot) de la Torah, ils connaîtront la prospérité sur la Terre dont ils s’apprêtent à prendre possession, conformément au serment fait par D.ieu à leurs ancêtres.
Il rappelle aussi les manquements commis par la première génération constituée en peuple : le veau d’or, la rébellion de Kora’h, la faute des espions, leurs accès de colère contre D.ieu à Taveirah, Massah et Kivrot Hataavah (« les Sépulcres de la Concupiscence ») : « Vous vous êtes rebellés contre D.ieu depuis le jour où je vous ai connus », leur dit-il . Mais il souligne aussi la bienveillance divine, le pardon des fautes et les Secondes Tables de la Loi données après leur repentance.
Les 40 années passées dans le désert, ajoute-t-il, des années pendant lesquelles chacun fut nourri par la manne venue du ciel, leur ont enseigné que « l’homme ne vit pas seulement de pain, mais l’homme vit par la parole émise de la bouche de D.ieu ».
Moïse décrit la terre d’Israël comme un pays « ruisselant de lait et de miel », béni par les « Sept Espèces » (le blé, l’orge, le raisin, la figue, la grenade, l’huile d’olive et la datte), le lieu où s’exerce, par excellence, la Providence de D.ieu dans Son monde. Il commande au peuple de détruire les idoles des anciens maîtres de la terre et de ne pas se laisser gagner par un sentiment d’arrogance qui lui ferait croire que « ma puissance et la force de mes mains m’ont apporté cette richesse ».
Un passage essentiel de la paracha est constitué par le second paragraphe de la prière fondamentale du Chéma qui reprend les commandements contenus dans le premier en les assortissant des bénédictions liées à leur accomplissement et des conséquences négatives résultant de leur négligence (famine et exil). Ce passage est également la source du commandement de prier et comporte une référence à la résurrection des morts lors de l’ère messianique